Malgré des exportations toujours plus nombreuses au début des années 2000, notre élevage s’est montré assez riche pour renouveler ses effectifs en France et continuer à écumer les grandes courses d’Auteuil. Trois des quatre Groupes 1 du printemps sont revenus à des AQPS : Rubi Ball s’est imposé dans le Prix Ferdinand Dufaure, Questarabad a fait sienne la Grande Course de Haies d’Auteuil devant Portal’s Toy, et Rendons Grace a surclassé le Prix Alain du Breil, la Grande Course de Haies d’Été des 4ans. Dix courses de Groupe sont aussi tombées dans l’escarcelle des éleveurs d’AQPS grâce au Prix des Drags de Polar Rochelais, au Prix La Barka de Portal’s Toy (qui devançait deux autres AQPS ce jour-là, Questarabad et Porto Rico), Objectif Spécial a gagné le Prix du Président de la République, qui est considéré comme le Grand National d’Auteuil, etc.
Chez les 3ans, les résultats de Sway, la meilleure pouliche du printemps et la première pouliche portant l’affixe AQPS au palmarès d’Auteuil, ont complété le tableau.
Paradoxalement, l’affaire était plus facile dans les années 90 dans la mesure où l’élevage du pur-sang à vocation « Obstacles » en France avait pris du recul. Galvanisé par le développement du commerce franco-britannique sur cette discipline, il a depuis refait beaucoup de terrain. Les éleveurs d’AQPS, de leur côté, ont continué de progresser, de prendre des risques et de donner de bons chevaux. L’émulation qui est née de cette cordiale rivalité -rivalité que des éleveurs de renom ignorent aujourd’hui, mêlant dans leurs prairies les « pur » et les « AQ » sans distinction- donne à fond aujourd’hui ses meilleurs résultats.
Certes, les conditions économiques qui prévalent aujourd’hui ne sont pas favorables à un nouvel essor du commerce. Cependant, nos meilleurs représentants n’en ont cure. Ils continuent de gagner sur tous les fronts, ce qui est la meilleure promotion dont l’on puisse bénéficier pour valoriser nos actifs.